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Être éditée : mon expérience« Pourquoi j’ai voulu être éditée et comment je m’y suis prise ?
Quelles ont été les étapes de la publication ?
Qu’est-ce que je retiens pour l’instant du monde de l’édition ? »
Parce que ça peut en intéresser quelques-uns, auteurs publiés en devenir ou tout simplement lecteurs curieux, ci-dessous un petit aperçu de mon parcours dans le monde de l’édition
N.B
Je me réfère ici à l’expérience de publication de mon premier roman La Folle à Chats, la publication de J-7 ayant eu lieu suite à ma participation à la Journée du Manuscrit francophone.
I – De l’importance d’être éditée… à compte d’éditeur
Quand j’ai eu terminé l’écriture et la relecture – ou plutôt les 150 relectures – de mon premier roman, La Folle à Chats, j’ai vu les choses en grand.
(Je pensais alors que le plus gros du travail était derrière moi : ha, ha, ha ! En fait, chercher un éditeur et promouvoir son travail est presque aussi compliqué que d’arriver au bout d’un projet d’écriture, si ce n’est plus.)
Je disais donc : fière d’avoir enfin mis le point final à mon projet, convaincue qu’il pouvait trouver son lectorat, j’ai imprimé mon tapuscrit en 7 exemplaires et dépensé une somme conséquente pour l’envoyer aux plus grandes maisons d’édition.
Après quelques refus encourageants et une redirection vers le site Nouvelles Plumes, je ne voulais pas baisser les bras : j’ai listé les maisons d’édition à compte d’éditeur qui acceptaient les manuscrits par mail et ai lancé une nouvelle fois mes bouteilles à la mer. C’est comme ça qu’Assyelle m’a finalement accordé le Saint-Graal, après plus de six mois de recherches.
Pourquoi à compte d’éditeur ?
La publication à compte d’éditeur, c’est la garantie de ne rien dépenser pour la publication de son livre : l’éditeur paye les frais d’impression et de diffusion. J’avais besoin qu’un éditeur soit prêt à s’engager avec moi pour pouvoir m’affirmer dans le milieu professionnel littéraire. Pour tout dire, je n’avais jamais fait lire mon tapuscrit à personne avant d’avoir cette reconnaissance officielle.


LIVRE
RELECTURES
TaPUSCRITS
MOIS DE RECHERCHE


II – On m’a dit oui ! Et après ?
Après moult larmes de joie versées en apprenant qu’un éditeur voulait bien publier ce que j’avais écrit, on est entrés dans le vif du sujet.
Déjà, on m’a expliqué que j’allais devoir promouvoir seule ou presque mon œuvre, avec toute ma bonne volonté et mon bâton de pèlerine : pas de présence physique du livre en librairie (c’est pour les grands éditeurs) et le roman sera uniquement commandable sur Internet.
La correction du livre s’est faite sur plusieurs mois : l’éditeur relisait chapitre par chapitre puis me renvoyait les extraits en me suggérant ou non des modifications, en relevant une coquille…
(À l’époque, je ne savais pas me servir de la fonction « correcteur orthographique de Word », j’étais si jeune et si naïve !)
L’éditeur m’a même suggéré d’ajouter un épilogue lorsqu’on est arrivé au bout de la relecture, ce que j’ai fait.
Enfin, j’ai été mise en contact avec une chargée de communication, adorable, qui m’a enseigné le béa ba de la comm’: comment faire un communiqué de presse, qui contacter pour participer à des événements et promouvoir son livre, etc.
Et autant pour ma toute première séance de dédicaces, j’étais tout feu tout flammes, autant maintenant, je suis redescendue de mon nuage…
Découvrez mon article :
III - Bilan provisoire : mes impressions sur le monde de l'édition
Ce que je retiens surtout, c’est que pour être écrivain – un écrivain lu, j’entends -, il ne suffit pas d’arriver au bout de son projet d’écriture et de trouver un éditeur d’accord pour vous publier.
Non, ça va bien au-delà !
Après cette première étape cruciale, il faut être prêt à suer sang et eau dans la solitude des salons littéraires (quand on a la chance de pouvoir y participer), et à développer une âme de vendeur pour inciter les gens à s’intéresser à ce qu’on a écrit.
Clairement, je suis encore en processus d’apprentissage sur ce dernier point !
En résumé, il faut écrire parce qu’on aime écrire, et non parce qu’on est à la recherche de la reconnaissance et de la gloire.
Pour ma part, je suis déjà très contente que 300 personnes aient acheté mon premier roman.
Une fois que le livre est quelque part chez quelqu’un, sur une étagère ou dans un grenier, il est susceptible de passer de mains en mains au fil du temps et des déménagements, et j’espère qu’il saura apporter à ses lecteurs un peu de bonheur pour le temps qu’ils l’auront dans les mains.
Mes dernières lectures marquantes
Le monde entier sait qui est Harry Potter, et je pense ne surprendre personne en affirmant que les aventures du plus célèbre des sorciers ont bercé mon enfance et m’ont donné le goût de la lecture.
Je me devais de le mentionner.

SINON, À PART ÇA . .
J’avais envie d’évoquer mes découvertes littéraires plus récentes, et notamment celles qui me confortent dans mon souhait d’écrire une saga littéraire.
I – LES ROMANS DE BERNARD WERBER
Contrairement à beaucoup de gens, je n’ai pas découvert Bernard Werber avec sa saga des Fourmis (que je n’ai d’ailleurs pas encore lue !). J’ai découvert cet incroyable écrivain avec Les Thanatonautes, un roman qui relate les aventures de Michael Pinson, pionnier de la thanatonique, une pratique qui consiste à explorer la frontière entre la vie et la mort en se plongeant dans un état comatique. J’ai rapidement embrayé sur la suite, l’Empire des Anges, qui raconte le quotidien d’un ange chargé de veiller sur des mortels, puis sur le Cycle des dieux qui fait vivre au lecteur une véritable initiation au métier de dieu à travers la création d’une planète, des êtres qui la peuplent et la gestion des communautés qui s’y développent. À la clé, la réponse à toutes vos questions sur le pourquoi du comment de l’univers…

II - LA SAGA AUTRE-MONDE DE MAXIME CHATTAM
Sept livres de pure adrénaline !
La saga Autre-Monde, de Maxime Chattam, m’a été offerte en cadeau par mon papa, à qui j’avais raconté l’un de mes rêves qui lui a rappelé cette épopée. Il s’agit des aventures de Matt, Ambre et Tobias, trois jeunes adolescents qui doivent du jour au lendemain faire face à un monde bouleversé par une terrible Tempête. Dans cet Autre-Monde, les adultes semblent avoir été effacés de la surface de la Terre et la nature est reine. Les voitures se sont évaporées, les usines ont disparu, Internet n’existe plus. Les trois compagnons partent à la découverte de ce nouveau monde, survivant tant bien que mal aux dangers inédits qui les guettent, en quête de réponses concernant le pourquoi de cette situation édifiante.
Solitude au Salon du Livre
Ah, les salons littéraires ! Participer à l’un d’eux en tant qu’auteur ferait rêver n’importe quel apprenti écrivain, non ?
Eh bien, sans vouloir faire ma rabat-joie, je vous partage ici mon immense déception.
Parce que parfois, la situation est tellement risible que ça vaut le coup d’en faire une anecdote à partager dans les dîners mondains (ou sur son site).
Je ne dis pas que tous les salons littéraires sont une épreuve pour tous les écrivains non reconnus (même si ça s’en rapproche) MAIS une fois qu’on a fait les premières séances de dédicaces et qu’on a épuisé notre annuaire d’amis, de membres de la famille et de connaissances qui viennent nous tenir compagnie durant les premiers (et seuls ?) moments de gloire, on a quand même tendance à se sentir seul, très seul, lorsque personne n’ose s’approcher de la table où l’on a étalé nos livres et que l’on ne se sent pas l’âme d’un poissonnier pour alpaguer les gens.

IL ÉTAIT UNE FOIS…
Un salon du livre qui se tenait dans la galerie commerciale d’une grande enseigne de supermarchés.
Aussi enchantée de participer à un tel événement que flattée d’y avoir été conviée, j’étais allée jusqu’à poser un jour de congé afin d’être sur place pendant les deux jours sur lesquels le salon se déroulait. (ha, ha)
Alors, comment vous dire… Nous étions 80 auteurs disséminés dans les allées marchandes du supermarché, posés au milieu des gens qui poussaient leur caddy sans la moindre intention de ravitailler leur bibliothèque. Nous les voyions passer dans un sens, puis dans l’autre, d’abord avec leur caddy vide, ensuite avec leur caddy plein, et toujours avec cette même indifférence à l’égard de la peuplade d’auteurs plantés au milieu de l’allée, en demande d’un petit peu d’intérêt pour leur travail. Nous étions tous collés les uns aux autres, et chaque regard échangé avec une personne qui passait était comme une bouffée d’espoir qui s’évaporait à la seconde même où l’on nous adressait un petit sourire désolé, un « je n’ai pas le temps », ou encore un regard noir parce qu’on avait osé lancer un « Bonjour, Madame ! ». Certains auteurs audacieux attrapaient les caddys des gens pour les obliger à parler avec eux et vendaient au forcing leur livre à de pauvres mamies qui finissaient par tomber sous leur charme. Un spectacle somme toute assez déprimant, agrémenté d’un bruit de fond omniprésent et extrêmement désagréable : des annonces publicitaires du supermarché incompréhensibles, des musiques en vogue diffusées avec une qualité sonore très discutable et le blabla incessant d’un animateur payé pour faire l’article des livres (sans les avoir lus).